« Tenez bon mes amis, le printemps arrive, la Terre a joyeusement reçu les câlins du Soleil et nous allons bientôt voir les résultats de leur amour »

 

– Sitting Bull

 

S’il est, en ce moment en particulier, difficile de défendre une formation professionnelle « longue », deux années soit 450 heures pour ce qui est de l’ISH, j’ai envie de redéfinir ici ce qui m’anime à la proposer.

Il y a des arguments tels que – « Le sophrologue doit avoir éprouvé la méthode, en avoir intégré les principes et expérimenté les effets » – « Il doit connaître « toute la sophrologie » telle que créée par A Caycedo » -«  Se préparer à un métier d’accompagnement demande du temps « – Et d’autres bien sûr, et quels qu’ils soient, aucun d’entre eux n’est à réfuter. Et effectivement cela prend du temps. Ces arguments vont dans le sens d’un métier d’accompagnement exigeant.

Je note cependant qu’on n’entend pas, là, cette réalité de la demande des personnes, une demande de transformation.

Or la « transformation » peut être comprise de deux manières.

  • Changement de manière de faire, pour mieux ou plus, recentré sur les comportements, les ressentis.
  • Changement de manière d’être, pour se reconnecter son humanité, ses valeurs, à Soi.

S’il est acceptable de restaurer un égo déficient, de permettre aux personnes de reprendre la main pour « une vie pleine et heureuse », juste est de constater que les approches de développement personnel ne sont pas des chemins de transformation. Le corps et les émotions sont « gérés » comme des entreprises qu’il s’agit non pas de transformer mais de maximiser. Changer fait peur et la course avide vers le développement de ses potentiels  éloigne de la complexité de l’être humain. Critères, évaluations et normes balisent le mouvement.

Et puis il y a le changement de manière d’être. Ne plus cultiver l’idée de développer quelque chose, mais entrer radicalement dans l’Attention, la Présence. Une  présence à son humanité dans une attention globale qui inclut tout notre monde, dans sa complexité et sa richesse. Et face à ce monde (en péril), changer radicalement son rapport au vivant. In fine, stress et  émotions sont toujours là et ne sont plus un problème, puisqu’ils participent de ce vivant !  L’ego tranquille laisse de la place à la créativité, la bienveillance et la conscience, conscience d’Être là.

Aucun jugement n’a place ici quand à l’accompagnement proposé. Mais c’est là que se place ma proposition. Donner du temps, se poser, considérer et l’intérieur et l’extérieur (ce n’est pas dans la pensée actuelle !). Cela me semble non pas un luxe, mais une nécessité pour le praticien. Et mon idéal sur ce temps de formation est de préparer des praticiens ouverts à cette demande de changement de manière d’être.

Les propositions que vous trouverez dans cette news, sont toutes dans cet idéal. De la psychopathologie à la RNV en passant par l’ACP.

Je ne sais plus qui a dit « Un monde différent ne peut pas être construit par des gens indifférents ».

Soyons à la fois uniques et concernés !

 

 

 


Jacqueline BAUDET - Directrice ISHJacqueline

 

 

 

 

 

Crédit : Photo by yann-lerjen