« La vie, c’est ce qui arrive quand on a d’autres projets »

John Lennon

 

Septembre particulier. Dans cette période où nous faisons des projets de rentrée, cette année nous laisse singulièrement dans l’expectative. Un peu, oui si …., parfois oui mais…. Pas que notre imaginaire, nos envies, nos rêves soient absents mais le quotidien les tient en laisse, les bride.

Et malgré cela (ou à cause ?) l’envie de changement pointe. Remettre en route ses projets, changer d’orientation, expérimenter de nouveaux domaines, réinventer son quotidien. Oser autre chose. « Nous sommes vie, nous sommes mouvement » dit le philosophe Pierre Bertrand. Nous sentons qu’il est important de choisir la vie, ce qui est vivant en nous. Nous sentons que la peur est le meilleur moyen de nous couper de notre élan vital.

 

Ces derniers mois, ont été pour beaucoup d’entre nous, l’occasion de remettre de l’ordre, de faire des choix, de prendre des résolutions, de faire des projets. Chacun à sa mesure.

 

Pour ma part, est venue me titiller une envie de nouvelle formation. Et j’ai dû me poser la question : n’est ce qu’un rêve, ou, ai-je profondément envie de ce projet ?

 

De fait le rêve existe depuis longtemps, et à ce jour il n’est pas en œuvre. Alors qu’est qui fait la différence entre un rêve et un projet ?

 

Aujourd’hui je peux dire que mon rêve était vague, difficile de le clarifier ou de préciser exactement ses contours.

C’est en regardant vers l’extérieur que je voulais lui donner forme, je le mettais donc dans des normes.

Et bien entendu je n’évaluais rien, mais portais des jugements (ou supposais qu’on en portait) tant sur sa forme que sur son fond.

Puisque je me mettais dans des obligations, je n’en voyais que l’investissement (efforts, temps, coût) et en oubliais les bénéfices (dépassement de soi, créativité, reconnaissance).

Que d’obligations, de devoir, que de pression et d’inquiétude ! En bref, démotivation et inquiétude étaient telles qu’il valait mieux que cela reste un rêve.

 

Le réel mouvement fut d’en faire un projet.

La première chose qui fut faite, est d’en donner une date (souple bien entendu), et en même temps de le préciser.

Mes valeurs d’humanité, d’excellence et de transmission m’ont soutenues.

Mes besoins de sécurité et d’accomplissement reconnus, j’ai pu mettre de coté les avis, conseils, et inquiétudes venant de l’extérieur.

Ce désir je l’ai depuis déjà un moment, et je pense que le défi est à ma mesure. Certes il est couteux en temps, en énergie, en investissements de tous ordres mais le bénéfice est déjà là ! Réflexion affinée, créativité, nouveaux liens tant relationnels que professionnels, dépassement de mes croyances.

Mon challenge sera probablement d’acquérir (ou de reconnaître) des capacités, de développer mon projet, de le laisser grandir.

Je me sens en harmonie avec la situation actuelle même si elle est complexe, d’une certaine manière c’est un déploiement.

Loin les « il faut que », les « je dois », pas non plus d’opposition ou de rejet, rien contre quelque chose, c’est un choix totalement libre.

 

Et dans l’enthousiasme de la création de la Formation ACP que va proposer l’ISH dès janvier prochain j’ai trouvé du sens, tant pour moi, que pour l’institut, que pour les futurs sophrologues qui voudront développer leur pratique.

 

Quand je reçois les personnes qui veulent se former à la sophrologie, je pose la question quel est votre rêve de futur sophrologue. Et je demande aussi quel est le projet. Il n’est pas impossible qu’aujourd’hui je questionne un peu plus à partir de ce que je viens de rédiger !

 

  • C’est important pour moi après cette réflexion d’exprimer ma gratitude à tous ceux que j’ai rencontré dans mes formations, dans ma pratique et dans ma vie. Ils ont été source d’enseignement et sans leur transmission éclairée (et parfois involontaire) il m’aurait été difficile d’être dans cette réflexion. Je ne les nomme pas ils sont dans mon cœur.