Le sapin est comme chaque année brillant et imposant. A son pied les cadeaux, une montagne de plaisirs à partager.

C’est Benjamin qui le premier offre le sien. Un magnifique dessin que je ne décode pas. Des « taches » de couleurs incertaines, représentation tout aussi incertaine du Père Noël. Mais peu importe !  J’accueille avec plaisir et même un peu de fierté. Le cœur chaud. Le dessin aura sa place dans la chambre.

Sa sœur ainée me donne un joli paquet, il contient des pantoufles d’un rose que n’aurait pas renié le créateur des Tagada. Avec amusement j’accueille le présent …… en doutant de les porter dans le futur. Une petite démangeaison. Ah tiens ! il y a une réserve ……… J’accueille avec réserve !

C’est le cadeau de maman maintenant. Une fine enveloppe étoilée contenant un « chèque cadeau ». « Tu as déjà tellement de tout, je sais que, comme cela, je ne ferai pas une répétition ».  Je vais effectivement pouvoir m’offrir ce joli foulard, et à mon goût. Si je suis contente, un petit pincement est là proche de l’estomac, et cette pensée, nous aurions pu y aller ensemble. Accueil mitigé !

Enfin c’est le présent de papa, un énorme paquet de libraire. La collection complète Dan Brown ! Police et ésotérisme exactement ce qui te va et meublera tes longues soirées solitaires….. Bon c’est quoi ces représentations. Si j’accueille les livres je n’arrive pas à « prendre » le commentaire.  Une forme d’énervement. Là j’accueille ce qui m‘arrange !

Bon c’est Noël.

Accueillir inconditionnellement, même à Noël finalement n’est pas si simple. Si l’esprit y est totalement investi, le corps lui ne raconte pas d’histoire et renvoie totalement à la vérité de l’expérience.

Là le cadeau à me faire est  de m’accepter moi-même, d’accueillir à bras ouverts ma petitesse et ma vulnérabilité.

Belle fin d’année.